Quelles sont les sept erreurs à éviter lors du lancement d’un objet connecté
En 15 ans d’existence, l’Agence de Design « Thomas de Lussac » a posé sa marque dans l’univers du Design Français. 2015 fut l’année de la consécration car l’agence remporta le prix majeur du Design Français. Aujourd’hui, son créateur, Thomas de Lussac en personne, nous parle des sept erreurs à éviter lors du lancement d’un objet connecté.
1/ Un produit suréquipé.
Il faut éviter d’ajouter des fonctions et des capacités superflues. Le client achète l’objet pour sa fonction principale et non pour une myriade de possibilités secondaires; par exemple une caméra connectée à votre smartphone pour surveiller sa maison en son absence, n’a pas forcément besoin d’un capteur de température ou de gaz CO2, ou autres… !
Ces options peuvent rendre l’utilisation compliquée, dérouter le consommateur et finalement décourager l’achat.
D’autant plus que ces fonctions vont forcément allonger le délai de mise au point et de lancement. Finalement, l’impact sur le prix peut aussi provoquer une augmentation rédhibitoire.
2/ Un lancement trop tardif.
Il est plus confortable de prendre son temps pour un lancement de produit : étude de marché, recherche technologique, discussions interminables sur les fonctions, accords en interne pour les grands groupes… Toutefois, si vous attendez trop longtemps pour lancer l’objet connecté, vous prenez le risque qu’un concurrent le lance avant vous et récolte les fruits des retombées Média liées à l’innovation. La 1ère marque sera identifiée par le consommateur comme la plus dynamique, la plus glamour. Être le 2ème ou le 3ème nécessitera plus d’investissements pour rattraper ce handicap.
3/ Exagérer l’attrait de l’Innovation.
Si les Média sont extrêmement friands d’Innovation et d’objets connectés, les clients sont majoritairement plus lents à l’introduire dans leurs achats et leur quotidien.
Lorsqu’on sait que seuls 41% des utilisateurs de smartphones aux États-Unis se servent de l’application « carte/Gps » disponible sur tous les smartphones, il n’est pas surprenant d’apprendre que beaucoup d’entreprises dans ce secteur ne sont pas rentables, vivent sur les apports de fonds d’investisseurs qui misent sur le développement futur pour espérer un large retour sur investissement.
4/ Sous estimer la tache.
Lancer un objet connecté sans une structure interne ou externe prête et disponible peut être une activité bien plus chronophage que prévu.
La capacité de l’entreprise à gérer cette nouvelle activité et le surplus de travail doit être anticipé. L’entreprise ne doit pas hésiter à faire appel des experts, des designers…expérimentés pour atteindre les objectifs.
5/ Choisir un circuit de production sans un minimum de référence et de conseils.
Produire en Chine, en Tunisie, en Pologne, en France… Les possibilités sont nombreuses avec chacune leurs avantages et inconvénients. Difficile de s’y retrouver.
Pour les starts up, il est plus sécurisant de faire son prototype en France ou existent de nombreux fab labs (petits ateliers ou sont mis à disposition des conseils d’experts) comme l’Usine Io et des ateliers spécialisés dans les objets connectés tels le Maîtriser l’armature électronique de son objet avec l’aide d’un conseil avant de délocaliser la production permet d’éviter les écueils de la production en Chine.
6/ Penser à organiser un système de mise à jour fiable des objets connectés
Une fois vendu, l’objet connecté doit pouvoir être mise à jour par la marque. La marque Wink a ainsi bloqué via ses serveurs les hubs installé chez ses clients en cherchant à améliorer leur sécurité
7/ Faire l’économie du design !
Le design est sans doute le levier le plus puissant pour développer son image et son chiffre d’affaire. Toutes les grandes marques d’Apple à Withings en sont le meilleur exemple…
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